Législatives ► 5e circonscription : Cédric Colin (Nupes) veut « remettre l’être humain au cœur du programme »

®Photo-Aure╠ülieBoivin

Cédric Colin est le candidat Nupes, lui-même encarté LFI, sur la cinquième circonscription de Seine-et-Marne pour les élections législatives. Il a fait un point sur sa campagne électorale et exposé ses objectifs, dimanche 5 juin.

Cédric Colin est le candidat Nupes sur la cinquième circonscription de Seine-et-Marne. À 31 ans, il est conseiller municipal de Montry et professeur d’histoire géographie à Meaux. Encarté LFI depuis la naissance du mouvement, il ne cache pourtant pas sa sensibilité écologiste : « J’ai la chance d’avoir grandi avec des espaces verts autour de moi, des arbres fruitiers. Montry reste rural. Mon épouse est diplômée dans l’agro-biologie, donc, on a nos poules, on fait nos cultures, on mange nos légumes et c’est génial. » 

Il exprime sa volonté politique : « Remettre l’être humain au cœur de l’Assemblée nationale, au cœur du programme. On voit qu’avec la hausse des prix généralisée, l’inflation incroyable, on a besoin de remettre à jour les salaires, les retraites, les cotisations. On a besoin de repartager les richesses, d’aller chercher l’argent où il se trouve pour le redistribuer aux Français, pour permettre aux gens que l’on croise sur les marchés, qui galèrent tous, qui ne finissent plus les fins de mois, de retrouver le goût à la vie. Il faut leur permettre de vivre vraiment bien, c’est à dire d’acheter de la bonne nourriture saine, que le bio ne soit plus réservé aux riches, de rendre accessible une vie en lien avec la nature et respectueuse de la nature. Il faut aussi redonner du temps aux gens, qu’ils aient le temps de voir leurs enfants, de faire des sorties culturelles et, potentiellement, les réintégrer à la politique. Si les Français se détournent de la politique, c’est parce qu’ils n’ont plus le temps quand ils rentrent, épuisés de leur semaine, de passer une heure devant un débat politique de gens qui vont s’écharper sur des détails et ils se détournent de tout ça. Il faut donner un vrai droit du travail. Supprimer la loi El Khomri serait déjà une bonne chose, et supprimer le statut précarisé des auto-entrepreneurs qui cotisent à fond et n’ont droit à rien. »

Le candidat résume : « Il est temps que l’on reprenne notre démocratie en main et qu’on la rende humaine. »

Il se présente aux élections législatives parce que, en tant que conseiller municipal, il s’est rendu compte « qu’il n’y a plus les moyens de faire des choses intelligentes et correctes comme des cantines locales bio… Les mairies n’ont plus de moyens. Donc on fait des gestionnaires et cela déplait à tout le monde. »
Sa suppléante, Julie Coyne est de Mauperthuis. Ancienne actrice de cabaret, elle s’est reconvertie en auto-entrepreneur traiteur, 100 % éco-responsable, utilisant des produits locaux, bio, limitant au maximum le plastique. Elle a décidé d’agir à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron et suite au rapport du Giec donnant trois ans pour réagir.

La campagne de Cédric Colin s’est accélérée au lendemain du second tour des élections présidentielles, pendant lesquelles il avait créé un groupe militant de soutien au candidat Mélenchon : marchés, vides-greniers, déambulation dans les villes, le candidat révèle qu’il a quelque chose à couvrir tous les jours. Il exprime sa satisfaction d’être bien accueilli sur le terrain et trouve un mot pour qualifier sa campagne : « vivante ».

Le candidat crée lui-même certains événements, comme une guinguette, jeudi 9 juin, à Coulommiers.