Serris ► [Vidéo] La mise en place de la vidéo-verbalisation s’accompagne d’une campagne de sensibilisation

Philippe Descrouet, le maire de Serris, a présenté à Magjournal le nouveau dispositif de vidéo-verbalisation que la ville va déployer et la campagne de sensibilisation qui l’accompagne, vendredi 11 février.

La vidéo-verbalisation va devenir une réalité pour les Serrissiens dans les jours à venir. Le préfet a validé le projet de la Ville et le dispositif est déjà opérationnel puisqu’il s’appuie sur la vidéo-protection existante. Philippe Descrouet, le maire, explique que la municipalité a déterminé trois zones stratégiques qui feront l’objet de la vidéo-verbalisation : le centre-ville, autour de l’hôtel de ville ; la zone de Saria ; la place d’Ariane.

Il explique : « La raison première, c’est qu’on a des nuisances qui sont très complexes et qui sont toujours les mêmes. En l’occurrence, des gens qui vont s’arrêter devant une boulangerie dans le virage en mettant des warnings. Le bus ne peut plus passer. Les pompiers ne peuvent plus passer. C’est compliqué d’avoir toujours des gens sur place en surveillance. On s’est donc dit ‘lançons la video-verbalisation’. On détermine une zone et on pourra, pour tout ce qui est infraction, verbaliser les gens à distance derrière un écran de contrôle avec un relevé de plaque d’immatriculation. Quelqu’un qui s’arrête et sort de sa voiture, c’est filmé. Et on peut même voir qui était au volant de la voiture à ce moment-là. »

Le maire ajoute : « Côté Saria, les gens s’arrêtent en rang d’union pour acheter leur pizza. Quand je suis arrivé en 2014, on ne pouvait pas se garer. J’ai mis toute la zone en zone bleue. J’ai plus de cent cinquante places pour desservir tout le quartier. Quand on va là-bas, on trouve toujours une place, mais pas forcément devant la pizzeria. Les voitures se mettent en double file à l’endroit où se trouve une ligne blanche. Donc la seule solution pour ceux qui arrivent derrière, c’est de passer la ligne blanche. »

Pour accompagner la nouvelle action de sécurité routière, la Ville lance une campagne de communication un peu ludique pour faire de la sensibilisation. En effet, des chaussettes (bâches) vont habiller des barrières Vauban dans les zones visées pour baliser les zones en question et avertir de la mise en place de la vidéo-verbalisation. Les slogans choisis ont une origine précise.

Philippe Descrouet raconte : « Un jour, j’ai fait une réunion publique et une petite dame de 65/70 ans a levé la main. Elle m’interpellait parce qu’elle s’était faite verbaliser devant la boulangerie. Le temps qu’elle prenne son pain et qu’elle revienne, elle avait eu un pv à 35 euros. Et je lui ai dit, ‘c’est normal’. Et elle m’a sorti cette phrase :  ‘Oui, mais vous savez, la baguette à 35 euros, c’est un peu cher’. Je lui ai donc répondu, ‘oui, j’en conviens’ et j’ai ajouté : ‘mais le referez-vous’ ? La réponse a été ‘non’. Nous avons donc raison de fonctionner comme ça. »

Les thèmes abordés par la campagne sont le stationnement sauvage, le non-respect du stop, (« 135 euros pour gagner trois secondes, ça n’en vaut pas le coup »), ou encore le téléphone portable (« 135 euros le SMS, c’est un peu cher »). Au sujet du portable, le maire insiste : « Nos caméras sont zoomables. Si on voit que la personne a le téléphone dans la main… 135 euros ! »

Il souligne : « Ce n’est pas pour punir les habitants. C’est pour éduquer. Quand on aime sa ville, on la respecte et on respecte les autres. » Le slogan « J’aime ma ville, je la respecte » se retrouvera d’ailleurs sur toutes les chaussettes.

La vidéo-verbalisation s’appuie sur les caméras de vidéoprotection ; il y en a une cinquantaine à Serris. Les premières caméras ont été mises en place en 2017. Philippe Descrouet compte en déployer une nouvelle cinquantaine, à raison de dix par an, avant la fin du mandat, particulièrement aux abords du RER. L’objectif est d’avoir cent caméras sur toute la ville pour en améliorer encore la sécurité.