Pays de l’Ourcq ► [Vidéo] Relance et transition écologique : l’Etat et la communauté de communes s’engagent

 

Relance et transition écologique au Pays de l’Ourcq : l’Etat s’engage aux côtés de la communauté de communes du Pays de l’Ourcq. Le contrat a été signé vendredi 7 janvier, à Mary-sur-Marne. 


 

Le Pays de l’Ourcq va bénéficier de l’accompagnement de l’Etat concrétisé principalement par des subventions qui répondront aux projets de la communauté de communes ou des villes et villages la constituant. 

Le président du Pays de l’Ourcq, Pierre Eelbode, et le sous-préfet de Meaux, Nicolas Honoré, ont apposé leur signature sur le contrat CRTE (contrat de relance et de transition écologique) qui engage les deux parties. La rencontre s’est déroulée dans les locaux de la communauté de communes, à la Pyramide.

Le contrat permettra d’avoir une vision globale du territoire. Pierre Eelbode déclare : « Il fédérera les communes pour des projets qui étaient réalisés de manière individuelle et peut-être sans lien avec des thématiques voulues par l’Etat et le territoire. Nous nous engageons dans les domaines de la transition écologique, dans la rénovation de l’habitat, dans les transports… On pourra créer un lien important et surtout plus construit avec l’intercommunalité. Ce n’est pas un carcan puisqu’on laisse l’initiative à chaque commune tout en travaillant davantage en commun avec la commission ‘Aménagement du territoire’ dirigée par Arnaud Rousseau. »

Bien que la signature ait été effectuée rapidement, les communes n’ont pas attendu le contrat CRTE pour démarrer les travaux correspondant à divers projets. Certaines ont déjà fait leur demande de DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux) à l’Etat. 

Pierre Eelbode souligne : « Nous avons profité de la dynamique pour tout de suite officialiser dans la première signature, les projets déjà en cours. Mais ce n’est qu’un début. Nous espérons que tout ça va faire éclore des projets dans les années à venir, et surtout le faire de façon plus rapide et plus efficace. Dans les premiers projets figurent par exemple, à Congis-sur-Thérouanne, la gare routière du Gué-à-Tresmes et la station d’épuration. En ce qui concerne cette dernière, le marché a été signé l’année dernière, donc la première phase est lancée. Cependant, pour la gare routière, indépendamment de la construction, nous avons demandé des subventions complémentaires dans le cadre du CRTE sur la sécurisation et plus particulièrement la traversée de la route car le terrain se trouve en face du lycée, hors l’enceinte de celui-ci. Le projet avait été déposé il y a plusieurs années et n’avait pas pu sortir pour des raisons juridiques et réglementaires. Dorénavant, le CRTE nous permet de peaufiner la gare routière avec des impératifs de sécurisation supérieurs à ceux d’origine. »

Le transport : un nouvel atout vital

L’une des thématiques « primordiales » pour le Pays de l’Ourcq concerne les transports. Pour Pierre Eelbode, après l’installation de services de proximité, comme la maison de santé dans la Pyramide, il fallait le numérique pour tous et les transports facilités. 

Il précise : « Le transport concerne le lien Meaux-Roissy et les trois gares du Pays de l’Ourcq. C’est l’articulation, une volonté politique claire et affichée qui nous anime. Ile-de-France Mobilités et la Région Ile-de-France l’ont parfaitement bien compris et sont nos partenaires privilégiés pour mettre en place les mesures. Les améliorations concernant le transport donneront toute leur ampleur quand la ligne P sera électrifiée, en 2028. Nous venons d’en avoir la confirmation avec le déroulé des travaux, le remplacement des ponts à Mary-sur-Marne et de Lizy, ainsi qu’un tunnel à Mareuil-sur-Ourcq (Oise). Les trains circuleront à raison de toutes les demi-heures. Nous ne sommes plus dans l’incantation mais dans la phase opérationnelle des aménagements pour la ligne P. »

Le TAD (transport à la demande), qui sera effectué par bus, s’articulera autour de la ligne P. Il s’agira de conduire les usagers vers les trois gares du territoire. Le président commente : « Jusque là, instaurer le TAD était problématique car on ne pouvait pas rabattre les usagers vers des gares qui fonctionnaient mal. Comme Provins va être électrifiée, il y aura déjà une amélioration de la ligne pour 2022, de façon très nette, et surtout à terme, le service sera multiplié avec un cadencement d’horaires rapprochés. En 2028, la ligne P sera en interconnexion avec la ligne omnibus vers Paris et Chelles qui sera reliée au Grand Paris Express. »

Pour utiliser le TAD, les usagers s’inscriront sur la plateforme dédiée et seront connectés à Isles-lès-Meldeuses, Crouy-sur-Ourcq, Lizy-sur-Ourcq, et prochainement Château-Thierry (Aisne). Le maillage va manifestement ouvrir des perspectives pour le Pays de l’Ourcq. 

L’avenir du Pays de l’Ourcq s’inscrit, selon le président, dans le « canevas » du Grand Paris. Le cadre dans lequel le contrat est placé scelle l’adhésion et la participation effective au GIP (groupement d’intérêt  public) Aéropôle Meaux-Roissy dans lequel figurent les quatre intercommunalités, Pays de Meaux, Pays de l’Ourcq, Roissy Pays de France et Plaines et Monts de France. Pierre Eelbode affirme : « Il y a un réel intérêt à montrer à l’Etat que nous ne travaillons pas en vase clos. De toute façon, on n’a plus ni le temps ni les moyens de le faire. »

C’est depuis le mois de septembre que les EPCI (communautés de communes, communautés d’agglomération, métropoles, communautés urbaines, syndicats d’agglomération nouvelle) ont été contactés par l’Etat afin de s’orienter vers le CRTE. 

 
Des actions et une aide concrètes

Le sous-préfet, Nicolas Honoré, indique : « Il s’agit de prendre en compte les priorités de chaque commune et territoire, et que celles-ci s’accordent avec les thématiques de la transition écologique et de la relance. Les deux doivent se rejoindre dans les projets. Le gouvernement nous a demandé de faire remonter les contrats le plus rapidement possible. L’engagement est bi-latéral et décline des enjeux concrets. L’Etat financera prioritairement les actions fixées après études des enjeux des orientations. Le CRTE que l’on signe aujourd’hui n’est pas un aboutissement mais le début d’un travail de collaboration contractuelle. C’est l’amorçage d’une pompe. Il y en a déjà une citée dans le CRTE qui est la sécurisation de la gare routière du Gué-à-Tresmes. »

C’était le dix-septième contrat signé en Seine-et-Marne, le premier ayant eu lieu au mois d’octobre 2021. D’autres seront signés prochainement. Dans l’arrondissement de Meaux, les quatre EPCI ont adhéré au contrat qui décline cinq thèmes concrets : écologie, environnement et plan climat avec, par exemple, des ombrelles photovoltaïques, des méthaniseurs et stations de gaz, voire un volet hydrogène ; la rénovation énergétique des bâtiments publics et des logements avec des projets à Lizy et au Plessis ; la mobilité et la mise en place d’un TAD ; la sécurisation, la création et la préservation des infrastructures à intérêt général, comme la nouvelle station d’épuration de Congis ; le soutien à l’économie de proximité avec une seconde phase concernant l’aménagement autour de la gare de Lizy.  L’interco envisage en outre de travailler sur un projet alimentaire qui prévoit de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans le territoire en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. 

Pierre Eelbode n’a pas manqué de rappeler la fusion de l’office de tourisme du Pays de l’Ourcq avec celui de Meaux, sous la bannière Meaux Marne Ourcq.