Bailly-Romainvilliers ► [Vidéo] Premier marché des terroirs : le rural s’invite à la table de la ville nouvelle

La place de l’Europe s’est couverte de stands, samedi 13 et dimanche 14 novembre, pour le premier marché des terroirs à Bailly-Romainvilliers.


 

Anne Gbiorczyk, maire de la commune, et son adjoint au commerce, Dominique Laird, ont préparé le marché des terroirs pendant des semaines. Une vingtaine d’exposants ont fait goûter leurs produits et expliqué leur savoir-faire. Bailly a ainsi voulu mettre à l’honneur la ruralité et les artisans en rapprochant les producteurs des consommateurs et valoriser l’aspect rural de la Seine-et-Marne.

Accompagnée d’élus, dont Jean-François Parigi, président du Département, et Philippe Descrouet, président de Val d’Europe agglomération, Anne Gbiorczyk, qui est aussi vice-présidente du Département, a fait le tour des exposants. Elle déclare : « Les Romainvillersois demandent de l’authentique. Ils veulent des circuits courts et nous l’avons déjà intégré dans la restauration scolaire. Avec le marché des terroirs, l’idée n’est pas de mettre les villes en concurrence, nous jouons la complémentarité. Le marché renforce l’offre de Val d’Europe agglomération et nous portons le souhait de le réitérer au printemps, puis à l’automne, puis de l’élargir de façon inter-partenariale. »

Jean-François Parigi explique : « L’urbain a besoin du rural mais le rural a aussi besoin de l’urbain. Ce qui me rassure, c’est que les maires d’aujourd’hui veulent garder cette ruralité, tout en étant très volontaires et dynamiques pour développer le territoire, où ils ne peuvent pas faire toujours ce qu’ils veulent, parce qu’il y a des conventions, que l’on ne peut pas maîtriser le nombre de logements que l’on va avoir. Mais ce qu’ils font en contre-partie, c’est demander de la qualité. »

Philippe Descrouet ajoute : « Le marché du terroir, c’est important, en ville nouvelle plus qu’ailleurs. On est sur un territoire très rural, à la fin de Marne-la-Vallée. » Il a même émis le souhait de voir émerger un label « produit de Seine-et-Marne ». Anne Chain-Larché, sénatrice et conseillère régionale, rappelle : « La Région veut valoriser les produits de l’Ile-de-France. Il y a une augmentation de cinquante pour cent des exploitations agricoles qui ont basculé dans le circuit court, le ‘manger local’. Cinquante pour cent d’entre elles sont devenues des exploitations bio. Il y a deux mille huit cents produits labellisés Ile-de-France. »

Les visiteurs ont découvert et dégusté brie de Meaux et de Coulommiers, escargots, soupes, fruits confits, macarons, moutarde au miel, bières, saucissons au brie, pétillant à la rhubarbe… De quoi « commencer à préparer les fêtes de fin d’année », comme l’indique Anne Gbiorczyk. Ils ont aussi pu savourer des crêpes et truffes chocolatées, préparées par les Compagnons du devoir. Le stand a attiré l’attention de Jean-François Parigi qui a glissé aux jeunes apprentis : « L’intelligence de la main est pour moi aussi importante que l’intelligence de la tête. »