Compans ► A la cueillette, le producteur n’a jamais vu une telle sécheresse 

Les fruitiers et les légumes ont beaucoup souffert de la vague caniculaire qui a traversé la France en plein mois de juillet. A la cueillette « Chapeau de paille » à Compans, il a fallu arroser plus tôt le matin ou plus tard le soir. La terre est sèche et ses crevasses peuvent mesurer jusqu’à 5 cm de largeur. « En 30 ans de carrière, je n’ai jamais vu une si  forte sécheresse » s’inquiète le patron de l’exploitation, Hubert Riché, qui estime à environ 5 mm de plus la hauteur d’eau nécessaire pour couvrir 1 cm2 de terre pour compenser l’évaporation.

De plus, les pommes et les tomates ont pris des coups de soleil. « Nous avons essayé de protéger les fruits du mieux qu’on pouvait avec un produit naturel à base d’argile mais les rayons ultra-violets étaient trop forts. Ils ont abîmé leur épiderme. De toute façon, on a arrêté d’arroser les pommiers pour économiser l’eau » explique, un peu résigné, le gérant des 20 hectares de l’exploitation qui s’attend à une facture d’eau plutôt salée.

La récolte est donc un peu moins bonne cette année. A cause de la chaleur, le pollen des fleurs a été stérilisé et cela a donné moins de fruits. « Mais au moins ils seront bien sains » se console le producteur adepte de l’agriculture raisonnée. En effet, les températures, dépassant certains jours 35°C, ont tué tous les microbes.

Cependant l’absence d’humidité a aussi permis aux insectes de proliférer. Pour ne pas utiliser de pesticides, les producteurs utilisent une méthode. « Nous plaçons des plaques imbibées de phéromone qui attirent les petites bêtes et les emprisonnent » explique Florence Riché, la sœur du producteur.

Bonne nouvelle : les conditions climatiques difficiles n’auront pas de répercussion sur les prix.

Sur les pieds de tomate, les feuilles blanchies qui fanent montrent les signes de la sécheresse. Sur les pieds de tomate, les feuilles blanchies qui fanent montrent les signes de la sécheresse.