Seine-et-Marne ► Plan départemental de l’eau 2017-2024 : les partenaires se sont réunis à l’hôtel du Département

Communiqué du Département de Seine-et-Marne, vendredi 8 octobre –

Dispositif unique en Ile-de-France, le plan départemental de l’eau, dont la 3e édition se déploie de 2017 à 2024, constitue l’indispensable matrice et feuille de route partagée entre les partenaires de l’eau en Seine-et-Marne.

Les partenaires et signataires du 3e PDE se sont réunis à l’hôtel du Département, mercredi 29 septembre, en présence du président du Département, Jean-Francois Parigi, et du préfet, Lionel Beffre. La rencontre a permis de faire un bilan des projets menés en 2020 et d’échanger sur la mise en œuvre d’actions afin de dynamiser le plan pour les trois dernières années.

Le bilan pour l’année 2020 

Le contexte sanitaire de l’année 2020 n’a que très peu impacté l’avancée des actions du plan. L’accompagnement des élus dans les évolutions d’organisation de la gouvernance s’est poursuivi avec notamment la prise de compétence GeMAPI (gestion des milieux aquatiques et préventions des inondations), du SYAGE (Syndicat mixte pour l’assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres) au 1er janvier 2020 sur l’ensemble du bassin de l’Yerres ainsi que celle du SMAGE (Syndicat mixte d’aménagement et de gestion des eaux) sur l’ensemble du bassin versant du Grand Morin.

En 2020, 94,8 % des Seine-et-Marnais ont été alimentés par une eau conforme (soit 439 communes) aux limites réglementaires. 68 communes ont encore distribué une eau non conforme aux limites réglementaires et 22 d’entre elles sont soumises à des restrictions d’usages. Des actions correctives, pour réduire les pollutions et les raccorder à des ressources de meilleure qualité sont en cours.

75 % des 292 stations d’épuration évaluées en 2019, présentaient un fonctionnement bon à très bon, recevant 92 % de la pollution traitée en Seine-et-Marne. 84 % des projets de réhabilitations de station ou de réseau d’assainissement sont aujourd’hui lancés, 8 sont terminés.

Tous les plans d’actions agricoles sur les aires d’alimentation des captages prioritaires sont lancés et concernent près de 40 % des communes du département. Le contrat territorial Eau et Climat sur l’ensemble du nord-est du département a été signé et lancé en février 2020.

La mobilisation des collectivités dans la démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires est toujours aussi dynamique, 96 % des communes sont désormais engagées et 329 communes sont au « zéro phyto ». L’année 2020 a également vu la remise de 28 nouveaux trophées ZERO PHYT’Eau en Seine-et-Marne.

La protection des zones humides grâce à l’implication de nombreux services et associations a porté ses fruits avec 122 collectivités qui ont pu ainsi bénéficier d’appui sur la thématique dans la révision de leur PLU (plan local d’urbanisme)

La réalisation de plans communaux de sauvegarde (PCS) ou leur actualisation continue d’être promue en 2020 : 3 PCS ont été réalisés et les 24 derniers autres sont en cours d’émergence.

Pourquoi un plan départemental de l’eau ?

Le 3e plan départemental de l’eau a été signé le 3 octobre 2017 et prolongé en 2020 jusqu’à 2024 pour se mettre en cohérence avec le 11ème programme de l’agence de l’eau. Il poursuit l’action des deux premiers plans et comprend six axes :

– accompagner et fédérer les acteurs pour répondre aux enjeux du territoire ;

– protéger la ressource en eau et sécuriser l’alimentation en eau potable ;

– reconquérir la qualité de la ressource en eau ;

– gérer durablement la ressource en eau ;

– améliorer et valoriser les milieux aquatiques et humides en lien avec les projets de territoire ;

– gérer le risque inondation.

Table ronde du comité de suivi 

Pour la première fois les élus seine-et-marnais, notamment les maîtres d’ouvrages dans le domaine de l’eau ou de la GeMAPI, ainsi que les communes et les EPCI étaient invités à participer par web conférence au comité de suivi avec les signataires et partenaires habituels. Lors de la table ronde, les signataires ont pu échanger sur leurs attentes et partager leurs visions sur les actions futures souhaitées pour les trois prochaines années du plan départemental de l’eau :

– l’agence de l’eau révise son 11ème programme. Les axes de priorité sont la protection de la ressource, l’atteinte d’une bonne qualité des rivières, la reconquête de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques, l’adaptation au changement climatique ;

– la chambre de commerce et d’industrie (CCI) va relancer son action dans le domaine de l’eau afin de sensibiliser les entreprises à l’importance de la préservation de la ressource et les aider à obtenir les financements ;

– la chambre d’agriculture de la région Île-de-France a également défini les priorités des agriculteurs qui, dans le cadre de la continuité dans les enjeux économiques. doivent également faire face à l’enjeu climatique (gestion de l’eau) et l’enjeu environnemental (protection de la biodiversité et de l’eau) ; l’agriculture sera également un partenaire important de l’atténuation du  changement climatique avec l’intensification du stockage du carbone dans le sol ;

– l’agence régionale de santé de Seine-et-marne (ARS 77) souhaite que le PDE poursuive son action afin de rétablir la conformité de l’eau distribuée et qu’il s’inscrive dans le développement des plans de gestion de sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) par les maîtres d’ouvrage à l’image de ceux déjà réalisés par deux syndicats ;

– l’association des maires de Seine-et-Marne conforte le rôle de fédérateur du PDE. La sensibilisation à tous les niveaux sur le sujet de l’eau est indispensable et il est souhaitable que tous les acteurs aident au développement des opérations de désimperméabilisation dans les communes ;

– le Département s’inscrit dans la continuité du plan et insiste sur les efforts à mener pour que tous les Seine-et-Marnais disposent d’une eau potable conforme. Il souhaite qu’un accent particulier soit mis sur l’aide aux collectivités par rapport à leur compétence GeMAPI, tout particulièrement sur son volet inondation. Le Département va repenser son dispositif d’aides et créer un fonds d’urgence intempéries pour dédommager les communes victimes des aléas climatiques.