Dammartin-en-Goële ► Collectifs : « Le maire ne suit pas les recommandations de la chambre régionale des comptes »

 Communiqué du collectif des Dammartinois en colère et du collectif contre la hausse de la taxe foncière, jeudi 15 juillet –  

Nous sommes deux collectifs de Dammartinois qui dénoncent le fait que malgré la recommandation de la chambre régionale des comptes (CRC) d’appliquer un taux de 35,15%, le maire a fait voter un taux de 49,5% lors du dernier conseil municipal, samedi 10 juillet. Nous exprimons la colère d’habitants face à l’augmentation de la taxe foncière. Le maire, Vincent Clavier, ne maîtrise plus rien et tient des propos incohérents et mensongers. 

Pascal Ferté, membre du collectif Les Dammartinois en Colère : Le 15 avril, le maire a fait voter un taux de 80,96% correspondant à une augmentation de 180% de la taxe communale, expliquant dans une vidéo aux Dammartinois que le taux lui était imposé par le gouvernement et la DGFIP. Or ce sont des mensonges. Le taux insensé était déjà construit sur un budget fantaisiste. Lors de la rencontre du 26 avril avec notre collectif, il n’avait pas su répondre à nos questions et nous assurait qu’il allait retravailler le sujet afin de revenir sur un taux acceptable. Le 21 avril, sous la pression de la rue, le maire a proposé de passer le taux de 80,96% à 65.5%, correspondant à une augmentation de 111 % de la taxe communale. Pour justifier la baisse, le maire a expliqué aux Dammartinois qu’en contrepartie du nouveau taux de 65.5%, (n’étant d’ailleurs étayé par aucun budget), il n’y aurait aucun nouvel investissement dans la ville. Nous considérons que son affirmation est ridicule. Début mai, il a fait une lettre aux habitants pour les informer que suite à la rencontre des collectifs et avec l’accord de la préfecture, il travaillait pour proposer un nouveau taux à la baisse… Le 18 mai à l’issue du conseil municipal, le maire a informé les Dammartinois que la construction du nouveau budget allait prendre plus de temps que prévu car ceux des années antérieures étaient faux, ce qui semblait s’avérer inexact. Sachant que Vincent Clavier était premier adjoint et nous a dit dès sa prise de fonction que les finances avaient été assainies… Cela parait incroyable ! Dans le DAMMARTinfo de fin juin, il a déclaré avoir obtenu d’être épaulé par la CRC et nous a indiqué : ‘C’est la garantie absolue d’élaborer un budget équilibré, sincère et incontestable’. La vérité, c’est que c’est bien le préfet qui a décidé de saisir la chambre régionale des comptes (CRC) étant donné l’incapacité du maire à produire un budget… Le 10 juillet, lors du conseil municipal d’urgence, le maire a imposé au vote un taux de 49,5% basé sur un budget construit par Cédric Bénit, conseiller municipal délégué au commerce et aux entreprises. Celui-ci a indiqué qu’il avait travaillé dans l’intérêt de la ville avec les éléments dont il disposait. Il a informé le conseil qu’à la lumière de la proposition de la CRC d’un taux à 35,15%, le maintien de l’ancien taux de 40,5% pourrait permettre de développer notre ville, à condition qu’en parallèle soient explorées toutes les pistes d’optimisation des frais de fonctionnement… Je trouve dommageable le manque d’écoute de la part du maire d’autant que l’opposition a joué son rôle en faisant preuve d’ouverture en étant prête à valider ce taux dans l’intérêt de la ville. Devant l’entêtement du maire à mettre au vote un taux de 49,5% basé sur un budget sur lequel le maire reconnaît ne pas avoir travaillé, Cédric Bénit a annoncé qu’il allait démissionner dans les jours qui arrivent… Je me demande, en tant qu’administré, à quoi est due cette obstination arbitraire du maire et de son équipe (incompétence, amateurisme…). Je suis très inquiet pour ma ville.

Thierry Chevalier, du collectif contre la hausse de la taxe foncière : Le maire a abouti à un taux qui ne repose sur rien de concret. Je suis aussi atterré par le peu d’investissement personnel et la méthode utilisée par le maire pour répondre aux légitimes attentes de la population. Mais plus grave, je suis consterné par sa gestion de son équipe et son absence d’écoute qui altèrent l’unité nécessaire des membres d’un groupe majoritaire à travailler ensemble dans l’intérêt de la ville et de ses administrés. Les exemples flagrants de la mauvaise gestion qu’il a de son équipe sont d’une part la mise à l’écart des colistiers qui émettent un avis différent du sien, d’autre part l’absence de sanction à la suite d’une altercation entre deux élues pendant un bureau municipal. Les propos du maire qualifiant ‘d’épuration’ les démissions enregistrées et à venir des conseillers municipaux (cinq lors du dernier conseil) m’ont choqué et m’ont conforté dans mon ressenti. Tous ces dysfonctionnements après seulement trois mois de prise de fonction, en plus d’un manque réel d’empathie envers les Dammartinois, ne présagent rien de bon pour l’avenir de notre ville. Le maire est-il capable de réagir et de nous prouver qu’il est bien l’homme de la situation ? Aujourd’hui nous en doutons…